Yves Bernaert devient directeur général d'Atos. (Crédit Photo : Atos)
Après le débarquement de Jean-Philippe Poirault à la tête de BDS, Atos restructure sa direction avec la nomination d'Yves Bernaert en tant que directeur général. Philippe Oliva, un temps pressenti pour reprendre les rênes de BDS part de l'entreprise. Le Conseil d'administration voit aussi le départ de Caroline Ruellan, remplacée par Carlo d'Asaro Biondo.
Grand nettoyage d'automne au sein d'Atos. La semaine dernière, le magazine Challenges, évoquait le limogeage de Jean-Philippe Poirault à la tête de l'activité BDS (Big data et cybersécurité). Hier, c'est au tour de la Lettre A de parler de changements au sein de la direction. Effectivement, la SSII a confirmé aujourd'hui la nomination d'Yves Bernaert en tant que directeur général d'Atos. Auparavant, il a passé neuf ans à la direction Europe d'Accenture Technology. Sa feuille de route est fixée, redresser Atos, finaliser la séparation des activités et gérer le futur groupe Eviden. Au côté de Paul Saleh, le DAF, il mènera les négociations avec EPEI, le fonds de Daniel Kretinsky.
Dans l'organigramme, Atos acte le départ de Philippe Oliva, directeur général délégué de BDS (il restera en poste pendant une période de transition) . Il était pourtant en lice pour remplacer Jean-Philippe Poirault. Un communiqué indique par ailleurs que Diane Galbe a rejoint les équipes de Tech Foundation (l'activité historique d'infogérance d'Atos), en tant que Chief Strategy & Transformation Officer. Pour rappel, elle était directrice générale adjointe du groupe en charge de la transformation, des activités RSE et décarbonation. De son côté, Nourdine Bihmane est nommé directeur général adjoint d'Atos en charge de Tech Foundation.
Une démission au Conseil d'administration
Le Conseil d'administration subit lui aussi un remaniement avec la démission de Caroline Ruellan. Elle avait été nommée administratrice indépendante en juillet 2022. Elle est remplacée par Carlo d'Asaro Biondo, qui a été coopté comme administrateur indépendant en août dernier, il succédé alors à Vivek Badrinath, (ancien dirigeant d'Orange Business Services).
Des mouvements qui interviennent dans un contexte tendu sur le plan de rachat de Tech Foundation par Daniel Kretinsky et sa participation dans Eviden. Un projet qui agace les actionnaires minoritaires s'estimant lésés, mais aussi de plusieurs parlementaires craignant une ingérence dans les affaires de défense nationale.
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