Astek, dirigé par Julien Galvandon (à gauche) a montré son intérêt pour Evidian d'Atos. (Crédit Photo: DR)
Et un candidat de plus dans le feuilleton du rachat de la branche cybersécurité, Evidian d'Atos. Après avoir fait part de son intérêt à Atos, la SSII Astek a pu avoir accès au dossier.
La liste des prétendants s'allonge pour une éventuelle acquisition de la société Evidian, issue du plan de scission d'Atos. Après Thales et OnePoint, c'est au tour, selon une information dévoilée par le Journal du Dimanche, d'Astek de sortir du bois. La SSII a fait part de son intérêt à la direction d'Atos afin d'avoir accès au dossier et de se positionner. Dans ce cadre, elle aurait déjà sollicité des partenaires financiers, dont Tikehau Capital.
Lors d'un récent évènement chez Numeum, Astek rappelait qu'elle était implantée dans 21 pays sur les 5 continents et que pour l'année 2023, elle misait à la fois sur une croissance organique de plus de 20 % par an et une stratégie d'acquisition offensive. Au cours des trois dernières années, elle a racheté pas moins de sept entreprises. La dernière en date (septembre 2022) est le groupe français IT&M qui vient renforcer le positionnement de son nouveau propriétaire sur le conseil et la data. Précédemment, le groupe Astek a fait entrer dans son giron le suédois Conmore et la société hexagonale Emisys.
Un petit pouce aux grandes ambitions
La SSII revendique un chiffre d'affaires en 2022 de 500 millions d'euros en croissance de 40 % en 2021 et 7 000 salariés. Les analystes financiers s'interrogent sur la capacité d'Astek à acquérir Evidian, qui pèse 10 fois plus avec des revenus de 5,1 milliards d'euros et 55 000 salariés en 2022. Et surtout, Astek n'est pas seul sur la liste. Thales est sur les rangs, tout comme OnePoint qui valorisait Evidian à 4,1 milliards d'euros. On prête également à Orange de vouloir se positionner sur le dossier.
Récemment la piste Airbus, et plus précisément sa division Defence and Space, était avancée pour une prise de participation minoritaire au sein d'Evidian. Cette option aurait pour conséquence de fermer la porte à un rachat à 100 % de la pépite d'Atos. Il est probable que l'Etat soit le juge-arbitre dans cette affaire au regard des contrats sensibles gérés par Evidian.
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