La SSDI améliore son résultat opérationnel mais creuse ses pertes en raison notamment des charges de la restructuration engagée sur l'exercice qui vient de s'achever.
Des pertes en hausse mais un retour à la rentabilité opérationnelle. La société de distribution et de services Arès dresse un bilan positif des restructurations qui ont marqué son exercice 2006-2007 clôt le 31 mars dernier. Annoncé dès la publication du chiffre d'affaires le mois dernier, le retour à l'équilibre opérationnel se confirme avec un résultat courant positif de 0,5 M€ au deuxième semestre. Néanmoins, après comptabilisation des charges de restructuration (6,6 M€) et des charges financières (3,6 M€), les pertes annuelles se creusent de 140% à 12 M€ pour 411,7 M€ de CA. Arès constate également une amélioration de sa marge brute qui passe de 22,9% sur l'exercice 2005-2006 à 26,7% (29,8% sur le deuxième semestre). Il s'agit là d'une des conséquences positives de la session de ses activités commodités en cours d'exercice et de la montée en puissance de ses activités services et progiciels, qui pèsent désormais 37% du chiffres d'affaires. Parallèlement, le groupe affiche une amélioration de ses encours clients et fournisseurs et un besoin en fonds de roulement en baisse significative. Mieux, comme il l'avait déjà annoncé, ses facturations ont recommencé à progresser à partir du deuxième semestre (+ 1,45% à périmètre constant) Compte tenu de ces éléments, Arès anticipe une croissance de 5% de son CA pro forma sur l'exercice 2007-2008 à 400 M€ ainsi qu'un résultat net positif. Ses dirigeants se donnent au passage pour objectif d'atteindre rapidement un résultat opérationnel courant supérieur à 5% du chiffre d'affaires. Toutefois, les représentants syndicaux d'Arès ne partagent pas cet optimisme. Selon l'un d'eux, « la situation de l'entreprise ne s'est pas réellement améliorée au cours de l'exercice », notamment du point de vue de l'organisation interne et de la gestion des ressources humaines. Et l'arrivée de la nouvelle équipe de management à l'automne n'y aurait rien changé. Il constate également que l'entreprise continue de licencier. Pour lui, les dirigeants actuels, plutôt que de chercher à pérenniser l'entreprise, sont dans une logique visant à lui trouver un acquéreur.
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