Apple veut ignorer Wall Street
Ne pas se comparer. Apple évite soigneusement d'être mis en parallèle avec les autres géants de l'IT. Elle ne participe pas aux classements des magazines technologiques et économiques, alors que ses résultats lui permettraient d'y bien figurer. Apple veut ignorer Wall Street, ses jugements et sa pression. Apple garde ses bénéfices, mais Cook vient de commencer à distribuer du dividende. Une première brèche dans l'héritage. Il s'est également rendu en Chine surveiller les pratiques des sous-traitants. Tim Cook semble être attentif à l'image de l'entreprise.
Notre avis : Ce livre démonte la machine Apple et met en valeur d'autres personnalités fortes, écrasées par l'aura et la poigne de fer de Steve Jobs comme Scott Forstal, patron des logiciels pour mobiles ou Jonathan Ive, designer en chef. Adam Lashinsky appelle un chat un chat, avant lui, Apple intimidait tellement et bénéficiait d'une telle aura que les observateurs surveillaient leurs propos.
C'est un livre de management, mais valable pour un cas unique, celui d'Apple et encore, le Apple de Steve Jobs. On le lit avec avidité, sans savoir quelles leçons en tirer pour d'autres entreprises et en attendant la suite avec impatience. Tim Cook et son équipe arriveront-ils à prolonger la destinée hors normes d'Apple ?
(*) Adam Lashinsky est journaliste à Fortune, le magazine économique américain, il est basé à San Francisco depuis 1997, anime des conférences et tient un blog : http://tech.fortune.cnn.com/author/adamlashinsky/
Apple : l'envers du décor
Le livre revient aussi sur les caractéristiques psychologiques de Jobs. Un narcissique productif, selon l'auteur. Steve Jobs est « une espèce à part de Pdg, dont les traits de personnalité (narcissisme, fantaisie, indifférence envers ce que les autres ressentent) sont parmi ceux que la société considère habituellement comme négatifs. » Tout remontait vers lui et son empreinte se retrouvait sur tout ce qu'Apple faisait d'important.
Sa brutalité a marqué l'entreprise :
« La brutalité de Jobs dans ses relations avec ses subordonnée a légitimé chez Apple une effrayante culture de la sévérité, de la brimade et de l'exigence. Sous le règne de Jobs, une culture de la peur et de l'intimidation a pris racine à travers toute l'organisation. Puisque le leader narcissique n'avait cure d'être aimé et était prêt à prendre des risques extraordinaires dans l'optique de gagner, alors ses subordonnés pouvaient en faire autant. »
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