Apple affirme être à l'origine de 510 000 postes créés aux Etat-Unis

Sur la défensive, Apple a réagi aux accusations de la presse sur sa politique sociale en indiquant que que la firme avait créé à elle seule 514 000 emplois aux Etats-Unis.

Face à une publicité négative qui met en cause sa politique d'emploi. la firme a ouvert, vendredi dernier, une page web et publié des statistiques qui laissent entendre qu'aux Etats-Unis sa masse salariale est plus importante que ce qui a été publié.

Le constructeur affirme qu'il est à l'origine d'un total de 514 000 emplois dans les 50 états du pays. Mais, seules 47 000 personnes sont directement employées par Apple. 257 000 autres sont rattachées à des sous-traitants spécialisés dans la production, la vente, la livraison et à d'autres entreprises de support. Les 210 000 emplois restants sont quant à eux affectés aux « apps » d'Apple, son pôle de développeurs qui créent des programmes pour iPhone et iPad.


Cette valorisation faite par Apple au sujet de sa politique d'emploi intervient après plusieurs mois d'une presse inhabituellement négative. Une grande partie de l'attention des médias s'était focalisée sur la Chine,où l'usine Foxconn fabrique des iPhones et de iPads à destination du monde entier. Ce sous-traitant avait été accusé de sous-payer son personnel et de le faire travailler dans des conditions dangereuses. Apple a répondu à ces accusations et s'est de nouveau engagé à améliorer les conditions de travail de ces employés.

Peu de techniciens employés aux Etats-Unis, selon le New-York Times

Le californien a également été attaqué en tant qu'entreprise américaine réalisant d'importants profits sur le marché américain, alors qu'elle délocalise des emplois de production à l'étranger. En janvier dernier, le New York Times indiquait ainsi qu'une faible proportion des 700 000 techniciens qui fabriquent et assemblent du matériel Apple étaient localisés aux États-Unis. Dans son article le quotidien new yorkais indiquait aussi que Steve Jobs, le fondateur de l'entreprise.disparu en octobre dernier, avait affirmé au président Barack Obama que ces emplois ne reviendraient pas. « Apple est un exemple qui montre pourquoi il est difficile de créer aujourd'hui des emplois pour la classe moyenne aux États-Unis», avait déclaré au NYT Jared Bernstein, ancien conseiller économique de la Maison Blanche.

Un support client sur place

Sur sa page web, Apple affirme qu'outre-Atlantique, ses 47 000 employés comprennent 27 350 travailleurs dans la vente au détail dans ses 246 Apple Stores. La firme de Cupertino précise que la plupart d'entre eux sont à temps plein et que même ceux qui sont à temps partiel peuvent bénéficier de prestations de santé et d'avantages liés à des achats d'actions.

Aux Etats-Unis, 7 700 salariés sont des « conseillers AppleCare » - qui interviennent au support client, ce qui aide à fournir un service de meilleure qualité aux utilisateurs, assure Apple sur son site. « « Le support au client est pourtant l'une des fonctions que les entreprises ont tendance à délocaliser pour réduire leurs coûts », ajoute l'entreprise.

Les 257 000 emplois indirects de la firme se situent dans des entreprises de différents types d'activités : chez des sous-traitants qui construisent et transforment les boutiques d' Apple (et également le nouveau campus de la société à Cupertino), auprès de FedEx et d' UPS qui expédient et livrent les produits Apple ou au sein de Corning à New York et au Kentucky, pour fabriquer le verre qui équipe les terminaux sous iOS.

Les chiffres fournis par Apple sont issus d''une étude réalisée par Analysis Group. Le cabinet a effectué ses calculs en utilisant un coefficient multiplicateur qui a estimé la création totale des emplois en se basant sur les dépenses en biens et services effectués par Apple en 2011. Apple a également cité une étude publiée en février denier par TechNet sur l'économie des apps. Dans une note, le groupe a également indiqué que ces chiffres n'incluaient pas encore les 187 000 emplois américains créés par les dépenses privées de ses employés et d'autres dont les revenus sont directement ou indirectement liés à son activité (En d'autres termes, lorsque le PDG d'Apple, Tim Cook, sort pour acheter du pain à l'épicerie, il contribue au salaire de l'épicier... )

L'image de marque d'Apple roule sur des montages russes depuis quelques temps. Le décès de Steve Jobs avait déclenché un déferlement inhabituel de témoignages positifs envers la société. Mais depuis lors, les choses en changé en partie à cause de la biographie de Walter Isaacson sur Steve Jobs et des déclarations sur les conditions de travail dans les usines chinoises.

Apparemment, Apple n'est pas sourd aux critiques. « Nous savons que les gens attendent beaucoup de notre entreprise », a indiqué le PDG d'Apple, Tim Cook, le mois dernier lors de la conférence technologique de Goldman Sachs. « Nous attendons encore plus de nous-mêmes », a-t-il ajouté. Nos clients souhaitent que nous avancions et nous continuerons à le faire.

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