150 boutiques Orange vont fermer, The Phone House, Carrefour, Darty déjà impactés par Free Mobile


Un effet de l'arrivée de Free Mobile

Derrière, remarque Sébastien Crozier, Président de la CFE-CGC UNSA de France Télécom Orange, il faut se rappeler le contexte. « La fermeture de boutiques de France Télécom vient après celles de The Phone House, la réduction de points de vente télécoms chez Carrefour et Darty, la vente du MVNO Carrefour à Orange. A chaque fois c'est un effet de l'arrivée de Free Mobile. L'emploi est impacté. On en parle pour les opérateurs, on en parle pour les équipementiers, mais un troisième sujet doit être maintenant mis en lumière : celui de l'emploi dans la distribution télécoms. »

Et encore, remarque toujours Sébastien Crozier, ne parle-t-on que des grandes enseignes. Les petites boutiques de proximité, celle des indépendants sont sévèrement touchées, dans le silence général. Après la purge en cours, ne subsisteront probablement que de grands réseaux, mais restructurés.

Destruction de valeur

Cette purge a une explication : la destruction de valeur. Il faut bien comprendre pourquoi des boutiques télécoms vont fermer et pourquoi des emplois sont supprimés ou redéployés chez les concurrents de Free Mobile. Son lancement s'est fait par le Net. Les répliques, Sosh chez Orange, Be and You chez Bouygues Télécom se font par le Net, et à des prix alignés sur ceux de Free Mobile, donc bien moins élevés. La destruction d'emploi est due à une diminution de la valeur commerciale des ventes de mobiles. Diminution générale et rapide sur le marché français. Des ventes moins nombreuses et de moindre montant en boutiques imposant les plans actuels dans la distribution télécoms.

Entre temps, entre le lancement de Free Mobile et l'annonce de suppression de postes dans le secteur, un gouvernement est pourtant arrivé au pouvoir. Il a  mis en avant la question de l'emploi. Au mois de juillet, Arnaud Montebourg lançait son projet de rapatrier les emplois délocalisés dans des centres d'appel télécoms offshore. Il a fait long feu. Pour deux raisons : l'imposer aux pays concernés serait désastreux pour l'image de la France, l'imposer aux opérateurs entraînerait de leur part une hausse des tarifs. C'est le fameux : il faut choisir entre favoriser l'emploi ou le consommateur. Le Gouvernement actuel privilégie l'emploi, mais sans avoir les moyens de cet objectif. « Nous sommes très, très loin dans les télécoms d'un vrai programme de relance » souligne Sébastien Crozier.

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