Jeudi dernier à Genoble et en Ile-de-France, ce lundi et ce mardi à Lyon et à Sophia-Antipolis, les assemblées générales de personnel se succèdent chez HP France. Au menu, le projet de baisse des salaires, sur fond de réduction des postes.
Des assemblées générales d'information ont réuni environ 800 salariés de HP France sur les sites franciliens et grenoblois de la société, jeudi 18 juin, à l'appel des organisations syndicales. Entre transferts de salariés vers EDS, suppressions de postes et demandes de baisse de salaires, l'actualité sociale des derniers mois a été plutôt dense pour l'entreprise.
Les représentants du personnel de HP sont consultés sur la baisse de salaire des contributeurs individuels, rappelle Jean-Paul Vouiller, délégué syndical CFTC chez HP France, dans un article publié le 17 juin sur le site Miroir social. D'ici fin juin, les salariés devraient donc se voir soumettre une proposition de baisse de salaire reposant sur le volontariat, avec application en septembre. Les managers de la société ont déjà été consultés sur le sujet. Par ailleurs, dans un sondage mené sur le blog de la CFTC de HP, sur 1700 votants, seuls 3% ont accepté l'idée d'une baisse de salaire.
Les efforts financiers demandés aux collaborateurs avec l'objectif de conserver à l'entreprise ses ressources n'empêchent pas l'ombre d'un nouveau plan de licenciement de planer sur l'entreprise (15 000 suppressions de postes sont prévues en Europe sur deux ans). Dans ce contexte, la CFTC HP-EDS « rejette le projet de baisse de salaire présenté dans les CE » qu'il juge déloyal. Jean-Paul Vouiller rappelle que les réductions opérées seront définitives et sans contrepartie et que, en cas de départ, les indemnités seront calculées sur le salaire diminué. Le délégué syndical insiste aussi sur le fait que ces mesures reposent sur le volontariat et qu'un refus de la part d'un salarié ne pourra en aucun cas entraîner son licenciement.
Malgré tout, les élus du CE européen redoutent les conséquences d'un refus et demandent notamment à la direction que les managers n'exercent pas de pression sur les salariés sur ce sujet. Pour la CFTC, ces démarches sont immorales, au regard des rémunérations perçues par les dirigeants de HP et des bénéfices réalisés par l'entreprise.
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