Le Syntec Informatique présente, mardi 8, ses meilleurs voeux. La profession, en tout cas pour la partie SSII, entame l'année comme elle avait fini la précédente : sur un fond de pessimisme.
Les cours de bourse à Paris traduisaient cette inquiétude avec des baisses, lundi 7 au matin à Paris, de 4,3% pour Stéria, 2,4 pour Sopra, 1,8 pour Cap et 1,7 pour GFI. Les SSII sont particulièrement exposées à la crise américaine des « subprimes » car les plus grandes SSII françaises ont pour principal client le secteur banques-assurances-marchés financiers. Un secteur qui se refuse à évaluer les éventuels dégâts dus à la crise américaine dans ses comptes, ce qui amène les analystes financiers à redoubler de vigilance sur ce secteur et sur leurs fournisseurs informatiques. Si cette première crise se traduit par un ralentissement économique général, les investissements informatiques dans leur ensemble seront touchés et, dans ce cas, la partie études et logiciels, celles des SSII, serait la première visée. Dans un interview paru hier dans le Financial Times, la P-dg de Xerox, Anne Mulcahy, ne disait pas autre chose en annonçant une réduction des dépenses informatiques des grandes entreprises. La crise « amène les entreprises à adopter une attitude sceptique sur les nouveaux investissements informatiques » devait-elle souligner. Son entreprise et ses concurrentes du secteur impression-reprographie sont bien placées pour enregistrer les réactions du marché étant les plus impactées par les premières restrictions budgétaires. Le Syntec Informatique tablait pourtant sur une croissance stable et continue pour les années à venir. Une croissance à deux chiffres qui aurait fait grimper la profession de 7% de croissance annuelle entre 2005 et 2006 à 10% à partir de 2010. Il s'agit d'une moyenne. Dans un mois débuteront les premières annonces de résultats annuels, on en saura un peu plus, entreprise par entreprise, sur la solidité du secteur.
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