La fédération Syntec Informatique et les syndicats sont actuellement en négociation pour la signature d'un nouvel accord sur les salaires minimaux, d'ici la fin du mois de juillet. Mais les nouveaux seuils proposés par la chambre professionnelle suscitent déjà la grogne des représentants syndicaux.
La fédération Syntec Informatique devrait conclure avec les syndicats (CFDT, CFTC, CGC et FO) un nouvel accord sur les salaires minimaux, d'ici quelques semaines. Mais les nouveaux seuils proposés par la chambre professionnelle sont loin de satisfaire les représentants syndicaux. « Syntec propose de relever les minima de 2,4%, avec une mise en application fixée au 1er janvier 2009 seulement, s'indigne Yvan Béraud, secrétaire national de la F3C-CFDT. Dans un contexte d'inflation en forte croissance (actuellement à 3,3% sur 12 mois glissants et à 2,27% en moyenne sur l'année), cela semble très faible. A cela s'ajoute le fait qu'il faudra attendre plus d'un an avant une mise en application, ce qui n'est pas acceptable. »
Pour une revalorisation des minima de 3% à 4%
Le syndicat demande une revalorisation annuelle des bas salaires couvrant au moins l'inflation, de 3% à 4%, et applicable à compter du 1er janvier 2008. Il prône la mise en place d'une grille de minima de branche cohérents, et le respect par les employeurs des garanties salariales apportées aux ingénieurs et cadres de mission. «Dans les SSII, les nouveaux embauchés de 2008 ont un salaire plus élevé que les expérimentés recrutés pendant les vaches maigres de 2002 à 2004, déplore Yvan Béraud. Et, pour un travail égal conduisant à un même positionnement dans le référentiel métier de l'entreprise, on voit couramment des écarts de salaire de 1 à 2, voir plus ».
Si employeurs et syndicats ne sont pas en accord sur la question des salaires, les négociations sur la formation et de la GPEC semblent, elles, sur le point d'aboutir. Pour construire une politique de formation, les organisations syndicales souhaitent notamment que Syntec Informatique mette en place des DIF prioritaires qui ne pourraient pas être refusés par les employeurs, et une meilleure lisibilité des priorités de formation de la branche. Or, à l'inverse des salaires, le nouvel accord Syntec sur la formation et les compétences devrait remporter l'adhésion massive des syndicats.
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