Selon le premier Indice PAC/Afdel, le marché français de l'édition est dominé par les acteurs américains. S'ils n'ont pas à rougir face à leurs homologues européens, les éditeurs français restent trop petits et trop cantonnés à leur marché national.
Un an après sa formation, L'Afdel l'association française des éditeurs de logiciels publie les premiers résultats de ses travaux. L'association s'est ainsi associée au cabinet d'études PAC pour réaliser un panorama du secteur de l'industrie des logiciels en France et en Europe. Baptisé indice PAC/Afdel, ce panorama, qui porte sur l'étude de 1000 sociétés d'édition, met d'abord en évidence la domination des acteurs étrangers en France qui représentent 67% d'un marché de l'édition que PAC évalue à 7,8 Md€ (maintenance et support compris). La part des éditeurs français descend même à 6% pour les logiciels systèmes contre 54% pour le marché des applications. Du coup, sur les vingt principaux éditeurs présents sur le marché national, seulement six sont français. Au niveau européen la France tient néanmoins son rang et ceci malgré l'extrême domination américaine. Ainsi l'hexagone place 9 éditeurs dans le top 100 européen, contre 53 américains, 9 britanniques et 4 allemands. Autre enseignement de cette étude : les éditeurs français sont peu internationalisés. Ainsi, si les deux champions nationaux que sont Dassault Systèmes et Business Objects (respectivement au 13ème et 17ème rang européen) réalisent plus de 90% de leurs revenus à l'international, cette proportion tombe à 30% pour les 98 éditeurs suivants. « Il existe une corrélation entre la taille des acteurs et leur degré d'internationalisation », commente Patrick Bertrand, président de l'Afdel. L'indice PAC/Afdel met également l'accent sur l'extrême fragmentation du marché. Ainsi, les deux tiers du top 100 des éditeurs français réalisent moins de 15 M€ de CA. Plus grave, ces derniers sont presque exclus des parcs des grands donneurs d'ordre français au profit des grands éditeurs internationaux. Une assertion qui est également valable pour les grands comptes publics (notamment l'administration centrale). Pour remédier à cette situation, le président de l'Afdel, appelle les pouvoirs politiques à développer la commande publique en faveur des éditeurs français. De même, il encourage les grandes SSII et les grands intégrateurs, plus avancés dans leur processus d'internationalisation à faire preuve de plus de solidarité vis à vis des éditeurs nationaux en les représentant dans les zones où ils ne sont pas encore afin de favoriser leur implantation dans les grands comptes.
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