Exemple 2 : Changement de propriétaire

Pour les revendeurs comme pour les clients finaux, une des situations les plus délicates est celle où la marque disparaît ou est rachetée. Comment s'organiser ? Le cas du cas rachat du constructeur TallyGenicom par son concurrent Printronix.

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En janvier 2009, les revendeurs et les possesseurs d'imprimantes TallyGenicom ont la confirmation que la marque est en grande difficulté. L'entité Europe du constructeur est officiellement déclarée en faillite. Et l'une de leurs premières inquiétudes concerne logiquement la maintenance : qui va l'assurer et gérer les pièces détachées ?
Après quelques mois, ce groupe mondial est vendu par lots : le constructeur chinois Dascom reprend la structure européenne, tandis que le constructeur américain Printronix rachète l'activité en Amérique.
En France, les ventes de TallyGenicom chutent de 30% en un an et en avril 2010, Dominique Daude-Lagrave, auparavant Directeur Général de TallyGenicom France qui a rejoint Dascom, déclare à Distributique que l'actionnaire a tout simplement « lâché » ses filiales européennes en 2009. Au niveau de la maintenance, la situation n'est pas plus claire et les imprimantes sont vendues en France sous le label « TallyDascom ».

Double maintenance ?

De plus, Dascom désigne un mainteneur spécialisé pour le suivi du parc installé, PSS, créé par l'ancien Directeur Général adjoint de TallyGenicom France. Les revendeurs de la marque (environ 250) sont légitimement perplexes. Le grossiste Tech Data décide de son côté de jeter l'éponge.
La situation se complique encore durant cette année 2010 : Printronix estime qu'il peut utiliser la marque TallyGenicom en Europe puisqu'elle a disparu du Vieux Continent. Une structure EMEA est créée, 80 personnes sont embauchées et Printronix choisit de recruter comme Directeur Marketing Olivier Evain, qui fut notamment Directeur de la Division Impression de HP au Moyen-Orient.

De fait, les imprimantes TallyGenicom sont de nouveau commercialisées en France. « Nous gérons nous-mêmes les 250 partenaires qui commercialisent les marques Printronix et TallyGenicom, explique Olivier Evain, et c'est la même équipe qui gère les deux réseaux afin que les initiatives soient cohérente. »
Et la maintenance ? « La maintenance est un domaine réservé à nos revendeurs, affirme Olivier Evain. C'est pour eux une source de marge essentielle. »

Quand la maintenance a encore un sens...

Les imprimantes matricielles, surtout pour les modèles « en ligne » comme ceux proposés par Printronix, occupent il est vrai une place à part sur le marché de l'impression. Si les matériels ne sont pas esthétiquement des chefs d'oeuvre, leur durée de vie peut atteindre une vingtaine d'années. Leurs rubans sont prévus pour imprimer plus de 30 millions de caractères et ils sont insensibles à la poussière, aux graisses ou à la température, autrement dit aux environnements que l'on retrouve souvent dans l'industrie. « Ces machines méritent d'être maintenues, explique Olivier Evain, notamment parce leur coût de possession est de 5 à 10 fois inférieur à celui des imprimantes laser. C'est pour nous très agréable de voir que les nouvelles générations de décideurs en entreprise choisissent de repasser du laser au matriciel, alors qu'ils n'ont jamais connu autre chose que le laser. »

Pour les zones Amériques et EMEA, les imprimantes Printronix et TallyGenicom sont aujourd'hui fabriquées au Mexique, ainsi que les pièces détachées nécessaires à la maintenance. Pour le reste du monde, les imprimantes sont faites... en Chine (mais pas par Dascom).

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